Découvrez le rôle central des moulins dans le développement de l’industrie sucrière en Guadeloupe. De l’utilisation de la traction animale au XVIIème siècle à l’ère de la vapeur au XIXème siècle, ces structures majestueuses racontent une histoire captivante qui marque toujours le paysage de l’île aujourd’hui.
L’histoire des moulins en Guadeloupe est étroitement liée à l’histoire de la canne à sucre, qui était une industrie majeure dans cette région à partir du XVIIème siècle. Les premiers moulins ont été mis en service en 1642, lors de l’essor de la canne à sucre et des habitations à vocation sucrière que l’esclavage favorisait. Ils utilisaient la traction animale, notamment des bœufs, des chevaux et des mulets pour broyer la canne à sucre et produire du sucre.
Au début du XVIIIème siècle, il y avait 190 moulins à traction animale et 90 moulins à eau en Guadeloupe. Quelques décennies plus tard, les moulins à vent se généralisaient dans l’industrie sucrière, plus particulièrement en Grande Terre et à Marie-Galante, et plus rarement en Basse-Terre. Au XIXème siècle, en 1820-1830, le nombre de moulins avait augmenté pour atteindre près de 240 moulins. Ces moulins étaient de différents types : moulins à vent, moulins à traction animale ou moulins actionnés par l’eau. Les moulins à traction animale étaient les plus anciens, tandis que les moulins à eau étaient répartis dans les zones humides comme la Basse-Terre.
Vers 1820, la technologie de la vapeur a fait son apparition, et en 1870, on comptait en Guadeloupe 63 moulins à vapeur, 79 à eau et 70 à vent. Les moulins étaient de grande taille, mesurant entre 6 et 9 mètres de haut pour un diamètre de 5 mètres, avec des ailes orientées face aux alizés. Aujourd’hui, les moulins de Guadeloupe sont des vestiges de cette époque, certains en ruines et d’autres superbement restaurés. Ils constituent une part importante du patrimoine guadeloupéen .
